Voilà ça c'est fait...
J'aurais aimé vous raconter la première rentrée de Little B., ses cris, ses pleurs, ses "non maman, non pas". Mais non. Rien.
Les portes de l'école se sont ouvertes, il s'est précipité à l'intérieur, a traversé la cour des grands, a accroché son cartable à son porte-manteaux, a râlé parce que sa classe était encore fermée et sa maitresse pas encore là.
Quand il a pu, il s'est faufilé jusqu'au coin jeux, a rangé son doudou dans son casier, s'est mis à repasser comme maman (vas-y tape toi l'affiche face aux autres parents dès le 1er jour!), fait un bisou à sa maitresse et à son ATSEM, a ignoré les autres enfants un brin timides, inquiets et larmoyants.
Sa classe il l'a connait déjà, ce fut celle de son grand frère, celle où il se cachait le soir quand on allait chercher Mister E. et où j'avais le plus grand mal à le déloger pour rentrer à la maison.
Mon Little B. est connu comme le loup blanc à l'école, d'ailleurs c'était le seul enfant qui n'avait pas d'étiquette sur son tee-shirt avec son prénom. Quand j'ai demandé timidement la sienne, sa maitresse m'a répondu "mais enfin Madame WhatElse, on le connait Little B.!!".
Moi dans tout ça j'étais un peu perdue : rester ou partir?
Envie de rester pour faire ma curieuse et parce que les autres parents étaient encore là... envie de partir pour le laisser vivre sa première journée d'écolier et faire ma fière en me disant que tout se passait très bien et que mon fils était un champion.
Alors après avoir piétiné un peu désoeuvrée autour des petites tables, la boule un peu au ventre, je suis sortie de la classe, non sans lui avoir dit au revoir et avoir eu en retour un petit regard de côté et un bisou de loin avec la main, genre "tchao maman, là je peux pas venir je suis trop occupé avec le fer à repasser"....
Non mon Little B. n'avait même pas besoin d'un dernier câlin, ni de mes bras pour le rassurer. Je crois bien que j'ai failli pleurer.
Cette première rentrée n'en fut pas vraiment une au sens où on l'entend généralement, sans pleurs, sans déchirement ni angoisse de la séparation.
Mon Little B. était prêt depuis longtemps à vivre cette nouvelle page de sa vie.
Je suis fière de lui. Vivement ce soir que j'en sache un peu plus!
Et chez vous, ça s'est passé comment?