Dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l'on veut
Cette petite phrase si juste je la dois à ma nièce et filleule, la grande et jolie M., qui alors âgée à peine de 6 ans, m'entendant râler après je ne sais plus quoi, m'avait clouée sur place.
Oui c'est vrai on ne fait pas toujours ce que l'on veut.
La preuve. Moi je voulais 15 jours tranquille sans enfants, à profiter de la vie parisienne, à me retrouver avec Papawhatelse, à sortir avec les copains, à repenser et réorganiser la chambre des kidswhatelse, à trier la cave et la maison pour préparer la brocante de septembre...
15 jours pour moi seule, à ne pas me battre pour chaque petit geste du quotidien, à ne pas me transformer en arbitre toutes les 10 minutes pour savoir qui a fait quoi et qui est responsable de quoi, à ne pas m'énerver et perdre ma patience en l'espace de quelques secondes le plus souvent pour un rien...
15 jours pour reprendre des forces, pour ne plus être la mégère et la femme acariâtre que j'étais devenue ces derniers temps à râler tout le temps.
Oui j'en avais bien besoin de ces 15 jours loin d'eux pour souffler un peu.
Mais dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l'on veut et j'aurais du le savoir depuis le temps.
Un coup de fil, une petite urgence et me voilà obligée après à peine 3 petits jours de break à prendre le relais et retourner auprès des kidswhatelse.
3 petits jours pour faire ce que j'aurais du faire en 10 ou 15.
3 petits jours pour courir, tout préparer et s'organiser.
3 petits jours et puis s'en vont.
Dans le train du retour, j'ai eu du mal à contenir mes émotions : après 15 jours d'absence j'aurais sauté de joie à l'idée de retrouver mes petits hommes, mais là après juste 3 jours, j'hésitais. Perdue entre déception de cette pause évaporée et la nécessité de m'occuper d'eux.
Mauvaise mère? Sûrement un peu mais surtout et beaucoup humaine. Comme me l'a dit Kate sur Twitter (non non pas la duchesse de Cambridge, on n'est pas encore aussi intime toutes les 2!), je ne suis pas qu'une mère, je suis aussi une femme avec mes qualités et mes défauts, mes envies et mes besoins personnels.
Et mon besoin du moment c'était de souffler.
Mais voilà la vie est une bitch (je commence à le savoir depuis le temps mais je me fais encore avoir à chaque fois).
Et puis, à peine arrivée, je suis allée récupérer mes kidswhatelse, chez leurs cousins le temps du relais.
Je les ai trouvés sur la plage l'un jouant et s'éclatant dans l'eau, l'autre en train de dormir à l'ombre d'un transat et mon coeur a fondu.
Envolées toutes les pensées négatives, chassées les idées noires, j'étais contente d'être là, de les retrouver, de sentir leurs gros bisous sur ma joue, leurs petites mains autour de mon cou, de les entendre me raconter leurs 3 petits jours à eux...
Ont-ils senti mon trouble, mon hésitation? Toujours est-il que la journée a été merveilleuse, calme, sans cris, sans lever la voix sans punition ni menaces... une belle journée comme nous n'en avions pas passé depuis longtemps.
Cette après-midi fut si belle et si douce qu'elle m'a servi de leçon : oui je continuerai à leur mettre des limites quand il le faut mais surtout je vais apprendre à me relâcher, à ne plus me mettre la pression pour un rien, à profiter de mes vacances et à leur laisser profiter eux aussi des leurs.
Je vais essayer de ne plus trop crier, de leur expliquer calmement les choses, de ne plus râler pour des broutilles, de lâcher prise, de choisir mes batailles et de me faire du bien.
Pour m'aider, au hasard de mes retards de lecture, j'ai trouvé un bouquin qui a été sûrement été écrit pour moi "J'arrête de râler sur mes enfants et mon conjoint".
J'ai hâte de découvrir le programme de Christine Lewicki et Florence Leroy, les auteures, pour me sevrer de cette mauvaise habitude de râler qui fait de moi la maman et l'épouse que je ne veux pas être et redevenir plus zen.
Je devrais le recevoir demain, mais en attendant je dévore leur blog, plein de bons conseils et surtout qui me fait réaliser que non je ne suis pas seule dans ce cas, et surtout que oui, on peut changer ses automatismes!
Dans la vie on ne fait pas toujours ce que l'on veut, mais on peut essayer de tout mettre en oeuvre pour y arriver : je suis une wonderwoman et une wondermaman et je vais tout faire pour le rester!
PS : pour conjurer le sort et en rire, j'ai craqué sur un des badges de Minireyve, que j'ai fièrement accroché à mon sac à main. J'affiche clairement la couleur et j'assume!
Vous pouvez retrouver toute sa collection sur sa boutique ici.