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Publié par Mamanwhatelse

J'aimerais l'appeler pour lui dire.
J'aimerais entendre son "merci Aurélie" encore une fois.
J'aimerais nous retrouver dimanche, tous à la maison comme avant, autour de lui pour cette journée.
J'aimerais apercevoir son petit sourire gêné d'être au centre de l'attention, lui qui aimait tant se mettre en retrait pour observer.
J'aimerais le voir souffler ses bougies sous les cris des kidswhatelse.

Mais tout ça c'est fini.
L'appeler ne sert à rien. Aller lui rendre visite me brise le coeur.
J'ai l'impression de l'abandonner, mais je ne peux pas. Je n'y arrive pas.
Le voir quelques minutes, sans même qu'il sache qui je suis, lui parler, raconter nos vies, sans qu'il ne réagisse, me fait plus de mal que de bien.
Pas une journée ne s'écoule sans que je ne culpabilise.
Il est là, à quelques kilomètres, moins d'une heure, et je ne peux pas.

Quel genre de fille suis-je pour ne pas aller voir son propre père malade? Quel exemple je donne à mes propres enfants? Que vont penser les autres?
Tous les jours, ces questions me rongent, mais je ne peux pas.

Je voudrais voir la petite main de Sweet A. s'agripper à son index, que Mister E. soit fier de lui montrer ses bonnes notes, que Little B. l'interroge sur les marques de voiture.
Je voudrais qu'il me voit là maintenant, avec mes enfants, mon mari, ma famille.
Mais il ne peut pas. Il ne peut plus.

Aujourd'hui, il vit dans mes souvenirs et sur mes photos.

Je ne peux pas

​Ecrire chaque année pour son anniversaire est tout ce que je suis capable encore de faire.
Il est là sans être là. Ma raison lui a déjà dit aurevoir mais mon coeur résiste.
Bon anniversaire mon petit papa.

Et va au diable Alzheimer.

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P
C'est la première fois que je laisse un commentaire sur votre blog mais à travers cet article, je me reconnais. Je vis la même situation, tiraillée entre l'envie d'aller voir mon père et l'impossibilité de le faire, ayant tellement mal de le voir comme ça. Pourtant, quand il voit les enfants il semble plus "présent" même si les mots ne sortent plus (ou quasiment plus) de sa bouche il a des gestes tendres envers eux: un câlin, un baiser... Alors comment agir ?<br /> Je vous souhaite beaucoup de courage !
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M
Allez voir le message de la comédienne Anne Roumanof à son papa atteint d'alzheimer, pour la fête des pères.<br /> mon papa est atteint de cette maladie et pour rien au monde je ne ces serais d'aller lui rendre visite aussi souvent que je le peux, ne serait ce que pour voir cette étincelle dans ses yeux et ce sourire indéfectible.
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E
Ma maman travaille dans une maison de retraite et s'occupe de malades d'Alzheimer. Elle m'a dit que la plupart des familles ne viennent plus voir leurs proches car c'est beaucoup trop dur pour tout le monde. Elle m'a toujours dit que si elle en était atteinte, elle ne voulait, sous aucun prétexte, que nous allions la voir. Elle préfère nous épargner cela.<br /> <br /> Je pense que tu peux te permettre de ne pas aller le voir, te permettre cet égoïsme car il n'aimerait pas non plus que tu sois triste, il n'aimerait pas que tu aies pitié de lui. Tu dois voir de l'avant, tes enfants ont réellement besoin de toi et de ton amour, et malgré ton absence, malgré la maladie, il sait que tu l'aimes du plus profond de ton coeur...
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M
Ce qu'il y a de terrible avec cette fichue maladie c'est qu'on doit faire le deuil de la personne qu'on a connu et aimé. Elle est là physiquement mais absente, son esprit est déjà parti vagabonder ailleurs. Il n'y a pas de honte ou de remords à avoir. On fait comme on peut avec ce qu'on a et personne ne nous prépare à vivre ça. Courage encore et encore. Tendre pensée
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M
Ne culpabilise pas Aurélie, se forcer à le faire à contre cœur te rendrais malheureuse.<br /> Cette foutue maladie n'a touché "que" mes grands parents, mais je comprends. Il me reste ma mamie, qui ne reconnaît plus personne, ou peut être par de vifs moments... Ou peut être pas... Mais je suis incapable de lui rendre visite seule. Mes enfants de 5 et 2 ans ne comprennent pas non plus quand nous sommes dans ce secteur sécurisé pourquoi tous ces gens qu ils ne connaissent pas viennent les voir, veulent les toucher, leur parler... Tout ça leur fait un peu peur...
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M
Quel que soit notre âge (j'ai celui d'être votre maman) il est difficile de voir nos parents s'effacer inexorablement. Des bas, toujours plus bas, certaines visites sont déprimantes, mais ils sont heureux de l'attention qu'on leur porte, même s'ils ne savent plus qui nous sommes. Votre choix (est ce un choix ?) vous appartient, celui de garder une image intacte, ou presque. Courage à vous.
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M
Rassure toi, celui qui te juge ne connait pas ton calvaire. Certains peuvent d'autres ne peuvent plus. Je crois moi, qu'il faut surtout tout faire pour que cette maladie si pernicieuse n'existe plus que plus personne ne puisse voir ses parents redevenir des enfants avant d'être des étrangers. Fait selon ce que te dicte ton coeur, n'ai pas de regrets, il n'est plus vraiment là. Bravo pour ton courage!
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N
Oh quelle douleur de lire ce post. Je comprends ton chagrin et ton desarroi et je ne te juge pas.<br /> Mais d'où je viens les liens du sang et de la famille sont plus forts que tout. C'est une des valeurs fondamentales que nos parents nous apprennent. Ma grand mère est atteinte de cette maladie, c'est extrêmement dur et même si pour elle la famille ne veut plus rien dire car elle ne la connaît plus...elle n'a que nous au monde. Meme si nous sommes d'illustres inconnus pour elle, on y va et on lui apporte un peu de compagnie et on souhaite que ces visites lui apportent un peu de distraction. Car nous sommes sa famille malgré tout. Bon courage
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P
bon tu as réussi à me faire pleurer (et je pense que je ne suis pas la seule...)<br /> <br /> ne culpabilise pas, on fait ce qu'on peut fasse à la maladie.... on se protège aussi quand c'est trop lourd à porter... et puis, tu fais vivre ton papa à travers tes souvenirs, les photos et tu en parles à tes enfants.... même si ils ne comprennent pas tout.<br /> <br /> Et puis face à la maladie, on fait ce qu'on peut.... Biboun T a perdu son parrain il y a peu d'une longue maladie comme on dit et sa femme le dernier jour ne savait plus rester seule auprès de lui dans sa chambre tant c'était difficile de le voir comme ça, elle en a culpabilisé beaucoup,.... mais il ne faut pas.<br /> Quand on aime les gens, le chemin pour admettre qu'il ne soit plus comme avant est difficile.... et chacun gère comme il peut avec sa sensibilité et son histoire... bref<br /> ne culpabilise pas <br /> <br /> Je pense fort à toi.
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C
Vos mots ont beaucoup de sens pour moi mon pere atteint de psp en est au point d oublier de macher. je vis de souvenirs alors qu il est toujours la , mais c est pas lui, c est plus lui ... triste que mes filles aient peu de souvenirs avec lui, la petite presque pas... sales maladies ...
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C
Quelle sale maladie ! De tout coeur avec toi
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L
très émue aussi; Bon courage
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K
Très émue par ton post...Bon courage...
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U
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C
Il est très dur et compliqué pour les proches de voir un être cher perdre ses souvenirs au fils du temps, mes deux grands mère sont atteinte de la maladie d’Alzheimer et aller les voir en sachant qu'elles ne nous reconnaissent pas forcément ce n'est pas une partie de plaisir, la répétition des questions, la panique de savoir où elles vont manger ou dormir et inlassablement les même réponses toutes les 5 minutes, ces arrières petits enfants qu'elles confondent avec nous ou encore oublier de savoir manger ou boire .... je comprends votre désarroi et votre culpabilité car chaque personnes ne réagis pareil mais personnes n'a le droit de vous juger !<br /> Garder ces souvenirs, ces sourires, sa voix au plus profond de vous ....
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M
Votre billet me touche à un point.... j'ai perdu ma Mamie adorée il y a 2 ans maintenant. Ce sentiment de l'avoir abandonnée , d'abord dans la maladie parce que je partais vivre à l'étranger avec mon mari, puis dans une maison de retraite , même si nous allions tous la voir dès que c'était possible, et la culpabilité qui va avec, sont toujours aussi présents. <br /> Quand le moment est arrivé j'ai pu à ses côtés, jusqu'à son dernier souffle, mais elle n'était déjà plus là...elle a perdu connaissance avant mon retour. Depuis, je vis avec la culpabilité, les regrets... Je vous comprends.... la maladie, la souffrance des êtres que l'on aime sont terribles, mais les regrets.....
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A
Je comprends tellement...<br /> J'ai dans un premier temps compris lorsqu'étudiante je travaillais en maison de retraite. Des personnes étaient jugées car elles ne venaient pas voir leur parent malade. Et du haut de mes 20 ans, je me disais qu'on ne pouvait pas leur reprocher, que nous n'avions pas connu ces personnes dans la force de l'âge,que nous n'étions pas ces enfants devenus des inconnus.<br /> Et j'avais raison,on ne peut pas savoir comment on va réagir face à cette maladie. <br /> Ma grand-mère en est atteinte depuis environ 4 ans et cela fait environ 2 ans que je ne suis pas allée la voir. Elle ne reconnait personne, pense avoir 15 ans et est devenue méchante,elle qui était si gentille.<br /> Ma fille de 4 ans a demandé à voir cette mamie inconnue(elle l'avait vue à plusieurs reprises lorsqu'elle était bébé),alors lorsqu'elle va en vacances chez ses grands-parents,elle va la voir.<br /> Je sais que mon père m'en veut de ne pas y aller et pourtant je n'éprouve pas de culpabilité. Parce qu'elle n'est pas triste de ne pas voir, parce qu'elle nest pas heureuse de me voir et parce que cette dame, clouée au lit,qui frappe les gens qui s'occupent d'elle, n'est pas ma mamie.<br /> Je comprends mille fois ton billet, je comprends mille fois ta réaction et cette culpabilité qui semble te ronger, mais tu as raison regarde les photos et pense aux bons moments. Pense à ton Papa, à cet homme que tu as aimé et qui t'a aimée.
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A
Les posts au sujet de ton papa me tire les larmes à chaque fois, je pleur pour moi sûrement car il me font tellement écho. Mon père est malade depuis 4 ans il a 63 ans. Une dépression au début, la descente au enfer ensuite, tentative de suicide, la bagarre avec la psy, Ste Anne en dernier recours et au final quelques mots qui vont tout gâcher, suspicion de DLFT, je n'ose expliquer de quoi il s'agit je ne veux même plus le savoir une maladie apparenté à Alzeimer mais différente... Pas mieux toujours... Je souffre tellement, et je vois ma mère souffrir... Je me demande souvent comment tu fait pour être si joyeuse avec tes enfants et ton mari. J'ai beaucoup de mal, l'impression que tout s'est arrêté. J'en veux au monde entier... Me raccroche à ma foi mais je doute. Bon courage et très bon anniversaire à ton papa...
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B
Plein de pensées ... <3
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M
Admettre que tu ne peux pas est une véritable preuve d'amour et d'honnêteté, je trouve...<br /> Des gros bisous
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F
Tu fais ce que tu peux... Chacun gère la maladie de ses parents à sa manière... Ne culpabilise pas et si tu décides d'y aller ces prochains jours et même si c'est très difficile pour toi, les 5 minutes que tu passeras avec lui juste à lui serrer la main à lui transmettre ton amour sont précieuses... Il le sentira même s'il ne t'adresse rien en retour. Bon courage, je t'embrasse
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S
Mon beau-père souffre de cette terrible maladie qui est apparue il y a 5 ans à l'âge de 60 ans à peine ! Il nous reconnait encore mais ne peut plus quitter sa maison sans être complétement déboussolé ! Il ne peut plus perdre de vue ma belle-mère sans paniquer ! Ce n'est pas mon papa mais celui de mon mari et je peux te dire que je ressens un peu ce que tu ressens cette envie d'aller le voir de lui emmener les enfants pour qu'il partage encore des moments mais cette douleur pour nous adultes de le voir ainsi... Bref cette ambiguité est finalement naturelle, on voudrait qu'il reste celui que l'on a connu avec nos beaux souvenirs !
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B
oh comme je te comprends, j'ai perdu mon papa quand j'étais une petite fille de 10 ans, et y'a pas un jour sans que je pense à lui.... de gros bisous et bon courage
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B
mon père est tombé gravement malade quand j'avais 15 ans. je me souviens encore la toute dernière fois que je l'ai vu en bonne santé, à l'aéroport qui me ramenait vers ma mère ( ils étaient divorcés) et puis la fois d'après il était en chaise roulante et je me souviendrais toujours de son regard si triste et de cette gène qu'il a eu que je le vois ainsi. Le docteur nous a dit qu'il aurait encore 10 ans, 10 ans à vivre. C'est terrible de vivre avec ce sentiment qu'à chaque fois que tu le vois c'est peut-être pour la dernière fois. J'ai commencé mon deuil ce jour la. je n'ai plus jamais retrouvé "mon papa d'avant", celui qui parlait des heures, qui courait partout, celui qui avait une joie de vivre incroyable, un aventurier un vrai. en face de moi un homme en chaise roulante qui ne pouvait quasi plus parler, plus bouger .... ça a été un réelle choc. J'allai le voir mais beaucoup moins, toujours cette peur au ventre, le sentiment de voir quelqu'un que je ne connaissais pas, que je ne connaissais plus. les années ont passé et ma culpabilité a grandit. et puis les 10 ans sont arrivés. il est devenu encore plus malade, c'était la fin. je suis restée 1 mois à l'hôpital à son chevet, à le voir mourrir, j'ai laissé en plan ma vie à Barcelone pour être au près de lui. un soir en partant dans le couleur je suis retournée dans sa chambre et je lui ai dit que je l'aimais, que j'étais fière de l'avoir comme papa, on a pleuré tout les deux. c'était la première fois que je lui disais ce que j'avais sur le coeur. le lendemain sa dose de morphine l'a plongé dans un coma, il est mort quelques jours plu tard ... je comprends tellement tes mots Aurélie, c'est tellement dur comme épreuve mais si tu peux dépassée ta peur et aller lui tenir la main de temps en temps, sans même parler, juste être près de lui, fermer les yeux et te souvenir des si bons moments. je te souhaite beaucoup de force <3
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J
Moi c'est ma grand-mère et c'est déjà tellement dur... Il ne réagit pas avec les enfants ? Je te laisse mon article ! http://www.thecocooningaroundthecorner.fr/la-rencontre-de-zoey-et-de-ma-grand-mere/
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C
A l'impossible nul n'est tenu. Et si tu penses que c'est impossible pour toi, alors écoutes-toi et soit indulgente avec toi-même. Chacun fait dans chaque moment de sa vie avec les ressources qu'il a. Si tu n'as pas ces ressources, que peux-tu te reprocher. Rien. Par contre, tout ce que tu viens de nous dire, peut-être peux-tu le dire à tes enfants. "C'est trop dur pour moi de le voir malade, ce n'est pas que je ne l'aime pas, mais je n'aime pas ce que la maladie a fait de lui". Je t'envoie tout le courage que je peux t'envoyer et je pense à toutes ces familles qui subissent cette maladie de plein fouet.
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Q
Je suis touchée par tes mots. La grand-mère de mes enfants est malade. Qu'il est difficile de réaliser que c'est de pire en pire chaque jour. Elle n'en est pas encore au stade de ton Papa, mais je sais que nous y viendrons, et je n'arrive pas à imaginer la détresse dans laquelle nous serons lorsqu'elle ne nous reconnaitra plus. Je n'arrive pas à y penser sans pleurer. C'est tellement dur.
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A
je n'ai personne dans ma famille qui a cette maladie. Mais ta douleur se ressent tellement dans ton billet, que je ne peux que compatir sans réellement savoir ce que tu ressens. Alors, tout simplement, de tout cœur, je t'offre mon soutiens morale. Fais ce qu'il te semble juste.<br /> Bonne journée.
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