Les devoirs m'ont tueR
On devrait dire aux jeunes couples qui envisagent d'avoir des enfants que le plus dur ça n'est pas les nuits hâchées, ni les pleurs inconsolables, ni les multiples biberons à préparer et laver, ni les couches qui débordent de tous les côtés. Non tout ça c'est la gnognote à côté des devoirs de nos chères têtes blondes...
Oui les devoirs c'est la plaie. Je me souviens encore avoir sauté de joie une fois mon diplôme en poche en disant bye bye à tout jamais aux leçons à apprendre, aux exercices à faire, aux évaluations, aux exposés, aux mémoires... Mais quelle nouille j'étais!!! A peine 10 ans de répit, et m'y revoilà plongée dedans fois 2 et bientôt fois 3.
Oui parce que les devoirs de mes mômes c'est ma corvée, mon sacerdoce, mon chemin de croix.
Il faut dire aussi que j'ai 2 garçons qui ont besoin d'avoir quelqu'un derrière eux pour les pousser au cul. Pardonnez-moi l'expression, mais je crois qu'il n'y a pas d'autres mots.
Little B je l'excuse encore, en CE1, on est difficilement autonome. Mais Mister E en CM1 a bien besoin de quelques coups de pied aux fesses. Il n'arrive pas à se prendre en main : il faut lui dire quel exercice faire, l'aider à apprendre sa leçon ligne après ligne, lui tirer les vers du nez pour qu'il la récite, lui rappeler de mettre la date et le numéro de l'exercice, appeler à la rescousse les autres parents quand il manque un cahier (au moins une fois par semaine, heureusement qu'on a eu la bonne idée de se créer un groupe WhatsApp, la solution idéale pour s'échanger les devoirs). En gros si je ne suis pas derrière sa chaise, rien n'avance.
Je ne peux même pas le lancer sur une matière pendant que je fais les devoirs avec Little B car vous pouvez être sûrs qu'au bout d'une demi-heure il n'aura pas écrit ou appris un seul mot... Je suis donc obligée de faire les devoirs de l'un puis de l'autre. J'y passe mes mercredis, mes soirées et mes week-ends.
Et pour avoir la paix et travailler tranquille, je colle les 2 autres devant la télé : waouh génial!!!
La rentrée remonte à peine à plus d'un mois que je suis déjà lessivée de ce rythme. J'ai l'impression de ne plus rien faire. J'annule toutes les sorties du mercredi, limite au maximum celles du week-end. On ne fait plus rien à part des devoirs.
Certaines personnes de mon entourage m'ont déjà conseillé de les laisser se débrouiller seuls. J'aimerais bien mais les notes de Mister E ne sont déjà pas folichonnes quand on le pousse, alors je n'ose imagine le carnage si il était laissé en électron libre.
Ah les notes parlons-en! Là encore j'ai un sérieux problème. Voyez-vous, leurs carnets de notes ce sont aussi un peu les miens : en gros, pour résumé, je prends toutes leurs mauvaises notes pour des échecs personnels.
Oui quoi, c'est moi qui les ai fait travaillé, et mal au vu des résultats. Je rumine en me disant que je n'ai pas su leur expliquer clairement, que je n'ai pas assez insisté sur telles ou telles notions... Bref, tout est de ma faute et l'écolière c'est moi.
Le plus terrible dans tout ça c'est que j'en viens à me gâcher mes propres moments. Ce week-end par exemple, on s'éclipse avec Papawhatelse pour notre premier week-end en amoureux depuis presque 4 ans en laissant les kidswhatelse aux grands-parents. Et bien cela fait 1 semaine que je me rends malade à me demander comment ils vont pouvoir faire leurs devoirs correctement pour lundi et comment on va gérer les évaluations en pagaille de la dernière semaine de cours avant les vacances, les poésies à rallonge, les dictées...
Je ne sais plus vraiment quoi faire pour sortir de cette immense marasme. A part courber l'échine et encaisser, je ne vois pas d'autres solutions.
Si on m'avait dit en devenant parents que les devoirs pouvaient être aussi compliqués avec certains enfants, je n'y aurais pas cru. Petite, je faisais les miens avec plaisir, j'avais compris que plus vite ils étaient fait, plus vite on était débarrassé et on pouvait passer à autre chose. Cette notion n'est visiblement pas encore acquise par les boyswhatelse et ce n'est pourtant pas faute de leur répéter en boucle. Quand je pense que dans 3 ans, je vais remettre ça avec Sweet A, j'ai juste envie de me pendre... Est-ce qu'avec une fille ça sera plus facile? Ou bien est-ce un atavisme familial? Mystère et boules de gomme, vous le saurez dans un prochain épisode...
Je vous laisse, j'ai encore 2 poésies, une leçon sur la germination et une autre sur la préhistoire à faire réviser... Toutes ces choses que je pensais derrière moi et que je suis obligée de réapprendre encore et encore... je suis joie vous savez...
Vivement les vacances dans un peu plus d'une semaine. On en aura des devoirs mais au moins on pourra s'accorder une pause de quelques jours pour souffler. Je ne sais pas qui des kidswhatelse ou de moi en aura le plus besoin finalement...
PS1 : si vous avez des astuces pour aider les enfants à mémoriser une leçon/poésie ça m'aiderait pas mal : 1h15 mercredi dernier pour apprendre 4 définitions de géographie....
PS2 : j'ai aussi besoin d'astuces pour l'orthographe : Mister E maitrise ses leçons, fait correctement ses exercices mais quand vient l'heure de la dictée, c'est la cata de chez cata. On dirait qu'il oublie tout et qu'il est incapable de mettre en pratique les notions pourtant apprises et sues....