Mercredi déo
Il y a des journées zen, des journées un peu agitées, des journées tranquille, des journées stressantes et puis il y a les "journées déo".
Les journées déo, ce sont les pires. Ce sont celles qui te mettent KO dès 12h, celles qui n'en finissent plus, celles où les petits emmerdements s'enchainent, celles où ton programme bien cadré est finalement complètement chamboulé par un petit grain de sable, celles où tu ne rappelles plus quand tu t'es assise la dernière fois, celles où les enfants pourtant pas plus agités que la moyenne t'agacent au plus haut point et très vite.... une journée tellement éprouvante et remuante en somme qu'elle ne tolère aucun oubli de déo le matin. CQFD.
Oui mon mercredi fut une journée déo comme je les appelle.
Il avait plutôt bien commencé avec ma petite grasse mat' jusqu'à 9h, des Mister E. et Little B. sages comme des images devant la télé, une Sweet A. roupillant au fond de son lit.
Et puis à 9h45, tout s'est emballé. Il a fallu :
Préparer la troupe pour partir déposer Little B. au multisports à 10h25, Mister E. à la piscine à 10h50, l'aider à se changer, profiter de l'intermède de 40 min pour faire les petites courses du déj, récupérer Mister E. à 11h50, se dépêcher de se rhabiller pour retrouver Little B. à 12h, retour à 12h15, déjeuner rapidos et repartir à 12h35 chez le pédiatre, rentrer, s'octroyer sa propre pause déj 25 minutes, puis repartir à l'hôpital pour le bilan bi-annuel de Mister E., galérer pour garer son nouveau tank en plein Paris, courir 400m sous la pluie en côte avec les enfants pour être à l'heure et finalement attendre 30 minutes son tour (forcément le patient d'avant était en avance alors il est passé avant nous qui n'avions que 1 minute de retard.... aaargh), empêcher les garçons se trainer par terre dans les couloirs de l'hosto, bâillonner Sweet A. qui hurle pour qu'on la laisse sortir de la poussette, enfin entrer en consultation, en ressortir avec une prise de sang pas prévue à faire immédiatement, se rendre compte qu'il est 16h45 et que j'ai oublié le goûter de Sweet A. qui hurle toujours mais de faim cette fois, consoler Mister E. en faisant le pitre pour lui faire sécher ses larmes et oublier la grosse aiguille, reprendre la voiture, rentrer, faire goûter tout le monde à 17h30 (évidemment à cette heure, Mademoiselle ne voulait plus rien manger...), se mettre aux devoirs, en avoir pour une bonne heure, lever la tête à 18h25, allumer le four pour le rôti, mettre tout le monde à la douche, ranger le placard vidé par Sweet A. diner, ramasser le flamby, pipi, dents, révision de la poésie, prier pour que Sweet A. se rendorme après avoir été réveillée par la grosse voix de son père, extinction des feux, implorer le ciel pour qu'ils s'endorment vite et sans java, à moi le canapé.
Oui cette journée est enfin finie ou presque. Même pas un carré de chocolat pour fêter ça.
Affalée devant la télé, ordi sur les genoux, portable sur l'accoudoir, je bénis mon déo... il est presque 22h et je ne sens toujours pas le fennec.
Vivement mercredi prochain.
PS1 : c'est drôle, ce mercredi me rappelle un vieux mercredi de folie... finalement un par an, c'est une bonne moyenne!
PS2 : repenser à cette allée sans fin et si verte du château de Tanlay découverte le week-end dernier et souffler....