Quand mon coeur fait boum
Ce week-end, j’ai enfin pris le temps de rattraper mon retard et de regarder les 2 premières émissions de Baby Boom.
Après tout ce que j’avais lu sur les différents blogs, j’appréhendais un peu mais au final j’ai été plutôt surprise, et dans le bon sens !!
Alors maternité réalité ou pas ?
Honnêtement je n’ai pas trouvé : tout est filmé avec beaucoup de pudeur, de tendresse et d’humour.
On pourrait reprocher un petit côté voyeurisme mais franchement entendre une femme crier parce qu’elle accouche, c’est normal… la vrai vie quoi ou encore voir les sage-femmes se moquer gentiment des papas qui en font un peu trop ou pas assez, c’est drôle…
Bon ok, je ne suis pas fan du « confessionnal » où parents et personnel viennent débriefer… ça donne un petit côté « Confessions intimes » à la Carole Rousseau.
Je ne connais pas non plus le but exact de cette émission mais si ça peut aider de futures mamans à visualiser ce moment et bien ça sera au moins déjà ça. Quand on attend son premier enfant, ce qui nous panique le plus, c’est l’accouchement car le plus souvent on n’en a aucune représentation visuelle (et ce n’est pas la visite de la maternité qui peut nous aider à nous projeter…). Et il n’y a rien de pire que de ne pas savoir (en gros, bien sûr !) ce qui nous attend.
Il faut aussi remercier toutes ces femmes qui ont accepté de nous faire partager ces moments d’intimité. Franchement, je ne sais pas si j’aurais dit oui… me montrer si fragile et si bouleversée… non, je ne l’aurais pas fait.
Je ne polémiquerais pas non plus sur le côté naturel ou non de ces accouchements, la position des mamans, le recours à la péridurale… non je ne rentrerais pas dans le débat, car chacune doit vivre son accouchement comme bon lui semble et ma propre expérience (2 grossesses idéales sans soucis se terminant par 2 césariennes en urgence pour cause de souffrance fœtale) me fera toujours penser qu’un accouchement n’est jamais sans risque et reste un acte médicalisé. Mais ce n’est pas le sujet ici.
Non, ce que je veux vous dire c’est que j’ai aimé regarder toutes ces naissances, découvrir ces histoires de couples, voir tous ces femmes et hommes devenir parents, observer le personnel par le trou de la serrure, les voir se lâcher puis retrouver leur sérieux dans la seconde suivante,… et puis tous ces bébés, ces petits cris, ce bonheur… forcément ça ne laisse pas insensible…
Quand on est en salle de travail, on n’imagine pas une seule seconde ce qui se passe autour : la vie du personnel, les autres mamans dans la même situation que nous… non à ce moment là, on est concentrée sur notre nombril, notre gestion de la douleur et sur l’horloge !
Je n’ai pas pleuré non plus en voyant tous ces bébés naître.
Non, mes larmes n’ont coulé que sur une seule naissance… celle de la petite Iris, née par césarienne… je n’ai pas pu m’empêcher de me projeter, de me voir moi à la place de cette maman, de revoir ce grand drap bleu devant mes yeux, de découvrir mon bébé sans pouvoir le toucher, de le voir partir si vite loin de moi rejoindre son papa et ne le retrouver que de longues minutes plus tard…
Oui, cette césarienne, c’était un peu la mienne aussi.
Alors cette émission on l’aime ou pas, on comprend la démarche ou non mais dans mon cas, elle m’a servi d’électrochoc.
Elle m’a permis de passer un cap, de ne plus avoir l’impression d’avoir eu des accouchements de second niveau.
Car qu’elle soit programmée ou pas, la césarienne est un accouchement comme un autre avec sa douleur, ses cris, ses peurs, ses moments de stress mais aussi et surtout avec ses larmes de joie, cette fierté immense d’être parents et le bonheur de pouvoir enfin rencontrer ce petit être que l’on attend et imagine depuis 9 mois.
Césarienne ou voie basse : le résultat est le même. Nous sommes parents et c’est tout ce qui compte.