Etre parent d'élève... tout un programme
Extérioriser pour passer à autre chose... oui c'est bien là le but de ce billet même si en même temps j'avais envie d'aborder le sujet depuis bien longtemps, mais uniquement du côté positif.
Mais après les évènements de la soirée, j'ai découvert le côté obscur de la vie de parent d'élève.
Quand on parle de l'école, on pense souvent à la sociabilisation des enfants. C'est vrai, c'est pour eux la découverte des autres, des règles de la vie en groupe.
Mais on pense moins à celle des parents, à tort.
Car, quand son enfant rentre à l'école, on change de statut. On devient la maman ou le papa de. On existe au travers de nos chères têtes bondes, on est ce qu'ils sont et ce qu'ils font en bien ou en mal. Eux c'est nous.
Etre parent d'élève c'est forcément côtoyer les autres parents, qu'on passe sa vie à l'école ou en coup de vent le matin ou le soir ou même qu'on n'y montre sa tête qu'aux réunions, spectacles ou kermesse de fin d'année.
L'école pour les adultes c'est une société en miniature : il y a ceux qui vous disent juste bonjour avec un sourire ou un hochement de tête sympathique, ceux qui s'attardent un peu plus et discutent... il y a ceux qui vous snobent et font comme si vous n'existiez pas... il y a ceux avec qui le contact passe tout de suite et qui deviennent des amis... et puis il y a aussi les langues de vipères...
Les timides et les discrets, je les comprends, je sais gérer.
Les bavards et les avides de contacts, aussi.
Les snobs, on fait avec et on adopte la même attitude qu'eux, surtout ne pas se forcer.
Les amis, on est content de les voir, de s'échanger les enfants, de s'entraider en cas de problème.
Et puis il y a les langues de putes (pardon pour la vulgarité mais il n'y a pas vraiment d'autres mots), qui s'ennuient dans leur petite vie et qui pour exister ont besoin de baver sur les uns et sur les autres, parfois dans votre dos, parfois en votre présence. Et là, pour le coup je gère beaucoup moins bien.
Il n'y avait qu'à voir la tête que j'ai faite ce soir quand une maman, croisée sur le trottoir à la sortie de l'école m'a balancé un gentil "ça va votre ainé? j'ai appris que Mister E. avait eu des difficultés pour passer en CP... c'est vrai? non parce que c'est ce que les enfants racontent tous..." et d'en rajouter des tonnes... en concluant par un sadique petit "je ne vous ai pas vexée j'espère?"... non non bien sûr....
Et là forcément le doute s'installe. Tu essaies de te raisonner : tu questionnes ton fils pour savoir ce qui a pu se passer sans l'inquiéter, tu te dis que la maitresse t'aurait avertie si ça avait été le cas, tu sens la petite boule grossir et grossir au fond de ta gorge, en même temps son fils n'étant pas dans la même classe que Mister E. comment pourrait-elle être courant si ça n'était pas vrai?? On ne peut pas inventer ça quand même?
Il y aurait des choses qui se passent à l'école au sujet de mon enfant sans que je ne sois au courant?
Et là ton poil se hérisse et les griffes sortent, telle une mère louve.
La vérité, je ne voulais que ça. Que ce que cette personne m'ait dite soit exacte ou non. Je devais être fixée.
Mais attendre jusqu'à jeudi matin pour éclaircir la situation m'était impossible. Trop long, trop d'incertitude, trop de doute. Alors j'ai décroché mon téléphone, raconté à la directrice ce qui m'avait été rapporté.
Sa version des faits a été tout autre :
Oui, Mister E. est un bon élève, son travail est appliqué, il comprend et suit bien le groupe, son seul défaut? être indiscipliné, avoir du mal à se plier aux règles, manquer un peu de maturité, mais tout ça je le savais déjà puisque je l'avais déjà évoqué avec sa maitresse.
Non, son passage en CP n'a jamais été remis en question, on l'a simplement averti que l'année prochaine, il allait devoir être plus attentif, rester assis (il a un asticot dans le derrière, jamais sur sa chaise...), écouter, respecter les règles.
Evidemment j'ai été soulagée en apprenant ça et surtout en entendant la directrice, outrée me confirmer que ce genre de déblatérage et commérage était inadmissible dans notre école (privé catholique pour info...).
En gros, cette vipère est juste venue déverser son venin, répandre sa méchanceté gratuite dans le seul but de se faire valoir, de valoriser une information qu'elle seule soi disant détenait... et même si ça avait été exact, de quel droit se mêlait-elle de notre vie privée? Jamais je ne me serais permise de dire de telles choses à un autre parent.
J'aurais du me méfier d'elle, ne pas prendre la chose tant à coeur. Après tout, c'était déjà elle il y a 3 ans qui s'était permise de mettre mon fils dos à dos avec le sien et de me faire remarquer qu'il était quand même très petit pour son âge... et combien le sien était grand et formidable...
Oui l'école c'est comme la vie, il y a les gentils et les bienveillants et puis les autres.
J'ai beau savoir qu'on ne vit pas dans un monde de bisounours, je me fais avoir à chaque fois et je tombe de mon nuage...
Heureusement que l'école, ça n'est pas que ça. C'est aussi de belles rencontres, de jolies amitiés, de bons moments partagés et des souvenirs inoubliables pour nos enfants mais aussi pour nous, parents.
PS1 : sur le moment je n'ai pas su quoi lui répondre, mais je lui prépare avec Papawhatelse une petite réponse dont elle se souviendra longtemps! Elle n'est pas prête de revenir me parler!
Merci à toutes et tous pour vos petits mots sur Twitter et Facebook. La pression est retombée et la contrariété disparue!
PS2 : entre elle et les vieux d'il y a 15 jours, je cumule les emmerdeurs en ce moment! Vivement les vacances!