Des maux d'enfants
Mercredi soir, j'ai vu Patrick. Mais si vous savez, celui de J'te l'dis quand même et de Alors regarde.
Oui maintenant je l'appelle par son prénom parce qu'au bout du 3ème rendez-vous, on est un peu comme des potes (ok je rêve!)!
Il m'a invité à la soirée de lancement de son nouveau clip, Maux d'enfants, sa chanson en duo avec La Fouine.
Alors on l'aime ou on l'aime pas (que ça soit bien le chanteur que la chanson en elle-même), on ne peut pas être insensible au message que la chanson véhicule.
Dans ce titre, Patrick Bruel a voulu dénoncer le cyber-harcèlement dont sont parfois victimes les adolescents.
A mon époque, les injures, les mises à l'écart, les méchancetés, ça se passait surtout dans la cour de récré et ça y restait.
Aujourd'hui avec les portables, le net, les réseaux sociaux, les Facebook, Twitter et autres (je suis déjà larguée), tout va plus vite, tout va plus loin et les calomnies sortent de la sphère scolaire et poursuivent les jeunes jusque chez eux.
Et surtout tout se diffuse plus vite. Finies les messes basses dans le creux de l'oreille, aujourd'hui il suffit d'un clic pour partager une photo gênante, une vidéo embarassante, envoyer un sms à tous ses contacts, qui peuvent ensuite à leur tour la partager aux leurs.
Alors pour sensibiliser un large public, Patrick Bruel a collaboré avec l'association e-enfance, qui a pour mission de permettre aux enfants et adolescents de se servir des nouvelles technologies de communication avec un maximum de sécurité et aux parents d’exercer une autorité en tant que « cyberparent ».
J'aime tout particulièrement ce clip pour plusieurs raisons :
- il est interactif : il suffit de cliquer sur un personnage, pour que le clip s'arrête quelques secondes, et que l'on comprenne son histoire, ce qu'il subit, ce dont il est victime, ce qu'il cache et ce qu'il n'ose pas dire
- il est percutant, personne ne peut rester insensible devant ces ados (qui jouent plutôt bien, il faut l'avouer) : en tant que parents, on pense forcément à nos enfants et à notre adolescence pas si loin finalement (moi j'étais la petite grosse par exemple, j'en ai entendu des réflexions, des petites phrases assassines... je n'ai pas pu m'empêcher de me transposer à aujourd'hui : quelle dimension aurait pris ce que j'ai vécu?)
- il colle à la réalité : homophobie, neknomination (un jeu incitant à la consommation excessive d'alcool), insultes, violation de l'intimité, happy slapping (le fait de filmer une aggresion)... tout est vrai, tout est possible, tout est déjà arrivé.
- il est destiné autant aux ados qu'aux parents. Les ados se retrouveront dans les histoires de Dimitri, Lauren, Paul ou Manon. Les parents parfois peu connectés découvriront qu'il est nécessaire d'être à l'écoute de leurs enfants et de les guider, accompagner dans leur utilisation des nouvelles technologies.
Je ne peux que vous inciter à visionner ce clip. 4min47. Juste 5 petites minutes de votre temps. Prenez-le, ça vaut le coup.
Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.
Cliquez, vous comprendrez.