Le coeur léger, la boule au ventre
Lundi matin, nous avons accompagné Mister E. et Little B. à l'aéroport pour rejoindre leurs grands-parents. L'année dernière, Papawhatelse avait fait l'aller/retour pour les déposer, mais cette année nous avons opté pour un voyage non accompagné (possible à partir de 4 ans), pas finalement beaucoup plus cher (comptez 20€ de plus par billet sur Air France).
On les avait bien préparé depuis quelques semaines, en leur expliquant régulièrement comment ça allait se passer.
Si Little B. était tout excité et fier, Mister E. était un peu plus angoissé.
Si je ne le connaissais pas, j'aurais pu croire qu'il angoissait de partir seul. Mais les départs et mon Mister E. ça fait 2. Il déteste ça : le jour même, il se ferme comme une huitre, devient grognon et perd son beau sourire. Lui qui aime le mouvement, il se cale dans un coin, observe de son oeil noir (qui ne pétille plus) et attend que sa petite boule au ventre disparaisse.
Evidemment ça n'a pas loupé lundi matin en patientant avant l'arrivée de l'hôtesse. Certes il devait y avoir un peu d'appréhension, mais pas que ça.
Quant à Little B., lui c'est l'insouciance incarnée! Le sourire aux lèvres en permanence, la joie de vivre, il prend la vie comme elle vient, à l'exception de ses moments de colères (mais ceux-là ont tendance à se raréfier ces derniers temps). Et à l'aéroport, il avait la pêche, curieux de tout ce qui allait lui arriver.
Une fois confiés à l'hôtesse, j'ai suivi mes enfants du regard le plus loin que j'ai pu. Je les ai vus se tenir la main tous les 2, j'ai aimé voir mes fils se serrer les coudes dans l'inconnu. Et puis ils ont disparu derrière la ligne de sécurité.
J'étais heureuse, heureuse de les voir vivre une nouvelle aventure (ils en auront des choses à raconter), heureuse qu'ils soient tous les 2, heureuse qu'ils partent en vacances avec leurs grands-parents sans nous, heureuse de faire une pause.
Je les ai regardés s'éloigner le coeur léger. Pas de chagrin, pas de tristesse, pas de larmes aux yeux.
Déjà presque 4 jours qu'ils sont partis et je savoure...
Plus de crêpes au nutella à préparer les yeux à demi-ouverts pour le petit déjeuner.
Plus de "mangez à table, ramassez vos miettes, pensez à votre petite soeur qui se traine par terre, débarrasser....".
Plus d'ordre à donner "habillez-vous, rangez votre chambre, au bain!...".
Plus besoin de réfléchir aux repas "est-ce qu'ils vont aimer? Mister E. peut-être, Little B. non...".
Plus de "maman" quinze mille fois par jour, pour un rien, pour un oui, pour un non.
Plus de "j'ai fini, j'ai fait caca....".
Plus de relevés intempestifs "un verre d'eau? un pipi? j'ai oublié un truc? Mister E. il allume la lumière/ Little B. il arrête pas de parler...".
Plus de bagarres, chamailleries pour des sottises.
Plus de négociations en tout genre.
Oui tout ça s'est bien fini pendant 15 jours. Et j'en suis ravie et je n'ai pas honte de le dire.
J'avais besoin d'une pause. Être maman à la maison, bien que non rémunéré c'est un métier à plein temps et dans tout job, on a besoin de vacances. Les miennes, je les attendais avec impatience.
Chaque soir, un petit FaceTime me permet de garder un lien avec eux. Ils en profitent, ils s'amusent, ils s'éclatent et font tourner en bourrique leurs grands-parents. Mais tout ça, ça n'est plus mon problème.
Je les aime plus que tout mais je me suis mise sur pause, je reprends des forces, pour les retrouver avec plaisir dans 10 petits jours et être heureuse d'entendre à nouveau "Maman".
PS : j'ai toujours Sweet A. avec moi, mais à presque 11 mois, elle est beaucoup plus cool à gérer!! Et puis n'avoir qu'un enfant, franchement c'est du piece of cake!!!
PS2 : vous avez été nombreuses à me réclamer "Les règles de vacances" que j'ai préparé à cette occasion. Voici le fichier, à vous de l'adapter comme vous le souhaiter!!!!