C'est ça aussi être parents
Voilà les kidswhatelse sont partis, déposés hier à l'aéroport, ravis des vacances qui s'offraient à eux loin des obligations et devoirs que leurs parents leur imposent tous les jours et heureux d'être avec leurs grands-parents pour les mener par le bout du nez!
Plus de diners à préparer, plus de bains à donner, plus de couchers à rallonge, plus de biberons trop froid ou trop chaud...
Nous sommes seuls avec Papawhatelse, cloitrés dans notre salon, la seule pièce encore disponible à la maison avec la chambre des kidswhatelse. Les travaux devraient se terminer en début de semaine prochaine, juste le temps pour nous de tout nettoyer et remettre en place avant notre départ jeudi pour retrouver nos petits monstres.
Seuls, à 2, sans enfants ou presque puisque TicTac s'agite de plus en plus et ça n'est pas pour me déplaire.
Aujourd'hui je suis pile à la moitié de ma grossesse, une première partie qui s'est déroulée sans accroc majeur (fuck les nausées!) à la vitesse de la lumière. J'essaie de mettre le temps sur ralenti mais j'ai l'impression de ne pas avoir la bonne télécommande, les semaines défilent trop vite à mon goût.
Je réalise que cette semaine de parents célibataires est certainement une des dernières avant bien longtemps. Autant il est facile de confier 1 enfant, autant 2 ça devient un peu plus compliqué mais alors 3, je crois que ça n'arrivera jamais!
Alors je profite : hier je suis même restée 3h30 allongée sur le canapé, sans culpabiliser de ne rien faire, un exploit pour moi.
Cette semaine loin d'eux, je l'ai tellement attendu et pourtant, une fois assise dans ma voiture hier midi, je me suis sentie bien vide.
Fichu paradoxe parental qui veut que tu crises, que tu te désespères de les voir un peu s'éloigner de toi pour souffler mais qui au final dès la première minute de séparation te fait réaliser combien tes enfants te manquent et combien sans eux tu n'es plus la même.
Mes enfants m'ont changé, ils m'ont transformé en dictaphone répétiteur (range ta chambre, viens à table, lave-toi les dents...), en despote (c'est comme ça et pas autrement), en reine de l'organisation mais aussi en guimauve, complètement dingue de leurs bisous, câlins, de leurs petites poses d'enfants adorables qu'ils savent bien prendre pour m'attendrir.
Oh oui mes enfants je les aime, même si parfois ils m'agacent comme pas permis, mais c'est ça être parents : naviguer en eaux troubles, affronter des tempêtes pour savourer ensuite une belle mer d'huile.
Cette semaine s'annonce calme, une dernière fois avant le grand rush de notre nouvelle vie à 5.
Profitons-en tant qu'il est encore temps.