Rendez-moi la gniak!
Il y a des jours comme ça où on a envie de rien. Où l’on a une to do list longue comme le bras, mais un courage de tétard.
Aujourd’hui, je suis comme ça. J’ai perdu la « gniak », je m’ennuie dans ce que je fais, je tourne en rond.
J’assure le minimum garanti, j’attends que la journée passe.
Où est passée cette jeune diplômée qui en voulait, qui aimait son taf, qui était fière du travail accompli ?
Je crois qu’elle s’est perdu sur le chemin de la vie professionnelle, qu’elle s’est oubliée.
Je ne peux pas dire que mon travail ait été un jour une passion. Ça, non.
Mais je trouvais plaisir à me lever, aller au bureau, faire correctement mon boulot, avoir un peu de reconnaissance.
Aujourd’hui, je m’ennuie. Je suis un robot. Je fais le strict nécessaire puis rentre chez moi retrouver mes hommes.
J’ai 31 ans, et je suis censée travailler encore autant que mon âge actuel… quand j’y pense, ça me fait peur.
Ça m’aide aussi à me prendre en main, à me dire que je ne tiendrai pas encore 3 décennies à ce rythme là.
Je ne veux pas devenir la Madame Michu, cachée derrière son écran, ses plantes, sa tasse de thé, avec ses petites habitudes monomaniaques.
Je veux de l’action, du challenge, prendre des risques, oser.
Etre sur le terrain et non plus assise derrière un bureau, planquée au fond du couloir.
Je veux que ça bouge, je veux retrouver une motivation, perdue je ne sais où.
J’ai perdu mon sourire, mon enthousiasme, je me trouve « grise » et je ne m’aime pas comme ça.
J’ai commencé à reprendre en main ma vie professionnelle en faisant un bilan de compétences, en osant dire bye bye à ma multinationale, en rêvant à d’autres destinées.
Je sais que mon état d’esprit actuel est fortement lié au fait qu’en ce moment, les choses piétinent, qu’elles n’avancent pas assez vite.
Pour moi l’adepte du « action/réaction », je trouve le temps long.
Marre d’avoir le cul entre 2 chaises, envie de me lancer, de me jeter dans l’inconnu, mais en même temps pétrifiée par une trouille immense… un peu comme quelqu’un qui veut sauter à l’élastique mais qui n’arrive à se détacher du parapet.
Voilà c’est moi aujourd’hui.
J’ai 31 ans, même pas 10 ans que je bosse, et ma vie professionnelle me déprime.
Mon moral ressemble à des montagnes russes : aujourd’hui je suis en bas, demain en haut, et puis je serais à nouveau emportée par le tourbillon de la vie.
Ne plus faire semblant que tout va bien, sortir de ma torpeur, me prendre en main, retrouver l’envie et le sourire : voilà ce qui m’attend pour ce 2ème semestre 2011.
Je vais y arriver. Je dois y arriver.
PS : un peu de rose et de couleur pour oublier ce jeudi un peu morose...