Quand je doute
La vie des WhatElse a repris son cours : Papawhatelse est retourné au travail, les enfants ont repris le chemin de leur nounou, Magic V. (la fièvre est enfin tombée pour Little B., pas trop tôt après 8 jours à 39°) et moi je me retrouve seule avec mes questionnements et mes doutes sur mon avenir...
Que faire? De quoi ai-je envie?
En claquant la porte de mon ancien job il y a 3 mois, j'avais bien une petite idée derrière la tête mais voilà qu'aujourd'hui cette idée ne me plait plus qu'à moitié...
Se lancer dans une formation? Oui c'est possible, mais laquelle choisir? Et si ce n'était pas ma voie? Si là encore, je m'ennuyais à mourir?
Il y a bien un projet pour lequel on me veut, mais serais-je à la hauteur? En suis-je capable?
Je ne sais plus. Je suis perdue. Et surtout je n'ai envie de rien.
Aujourd'hui, j'ai trouvé mon petit rythme : déposer les enfants le matin à l'école et chez le nounou, rentrer à la maison, me faire un petit café, m'occuper du quotidien (administratif, courses, maison), surfer un peu sur internet, gérer ce blog et toutes les sollicitations que cela engendre, bouquiner, sortir, puis repartir chercher les enfants et dérouler la soirée avec le bain, les diners...
Et ça me va bien.
Alors oui, parfois je craque, les enfants me tapent sur les nerfs, je suis fatiguée, mais une chose est sûre, je ne regrette pas mon ancienne vie.
Comment aurais-je gérer les 8 jours de grippe de mon Little B., les matinées à l'hôpital pour Mister E.?
Pleurer pour avoir droit à des jours de congés, justifier ses absences, gérer le stress du boulot et du trajet (+ de 2 heures par jour) pour ne pas être en retard, assurer sur tous les fronts (travail, famille)... tout ça est bel et bien fini, et je ne peux que dire ouf.
Il parait que j'ai le temps, que mes 25 mois de chômage n'ont pas encore commencé (je suis toujours en période de carence), qu'il faut que je me pose, que je réfléchisse sereinement.
Oui mais si dans 25 mois, j'en suis toujours au même point???
Aujourd'hui mon plus grand frein pour avancer c'est moi-même. Tant que je n'aurais pas trouvé l'envie, un but qui me passionne, je continuerai à tourner en rond avec mes questions existentielles.
Et pourtant j'aime travailler. Je veux juste pouvoir trouver un boulot qui me donne l'envie de me lever le matin, dans lequel je m'épanouisse et qui me permette de concilier vie familiale et vie professionnelle, sans avoir à faire trop de concessions.
En écrivant ces lignes, je me rends compte que c'est quasi mission impossible...
Alors je sais ce que vous allez me dire : "tu vas trouver ta voie", "prends ton temps, réfléchis bien", "il y a forcément quelque chose pour toi", mais je voudrais tant en être certaine et avoir déjà avancé sur mon cheminement professionnel!!!
Je ne suis pas patiente, je ne sais pas attendre, je veux tout et tout de suite. Voilà mon plus grand défaut.
PS : pardon pour cet atermoiement qui n'est pas mon style d'habitude, mais ce billet, je l'ai écrit surtout pour moi, pour me vider la tête de ce gros nuage noir qui m'obscurcit un peu la vue en ce jeudi 1er mars...
Pour citer une amie qui m'a fait rire de bon matin, je terminerai sur une note d'humour "mars... et ça repart!"