Ma déclaration
Depuis vendredi matin, je me sens beaucoup plus légère.
Soulagée d’avoir enfin lâché le morceau.
Une sorte de coming out professionnel en fait.
Voilà c’est dit.
Tout fort, tout haut.
Plus besoin de faire semblant à la cantine, de regarder ailleurs quand, au café, on aborde le sujet, d’éluder les questions.
Non je ne suivrais pas mon département qui déménage en septembre à Pétaouchnok, au fin fond de la banlieue.
50 min pour y aller quand tout roule.
1h30 comme jeudi soir, quand je cumule bouchons sur autoroute et périph’.
En gros, comptez 3 heures de transport par jour en moyenne, 15 heures par semaine.
Moi qui cours déjà après le temps aujourd’hui, ce n’était tout bonnement pas envisageable.
Surtout avec les enfants encore petits. La rentrée à l’école de Mister E. et la garderie qui ferme à 18h45, et pas 18h46…
Et puis finalement ce déménagement c’est peut-être un coup de pied au cul du destin.
Moi qui ne m’éclate pas dans mon job, qui ai envie de faire autre chose, qui veux profiter un peu plus des enfants… c'est peut-être l’occasion de franchir le pas.
Alors voilà c’est fait.
J’ai un peu la trouille, il faut le reconnaître.
Maintenant j’entre dans une période de négociations, de justification de mon choix, de questionnements : et après ?
Après, je ne sais pas encore, mais le 36 tonnes que je portais sur mes épaules depuis 3 mois s’est envolé comme par magie.