Les urgences, bonjour...
Les urgences, on ne connait pas trop chez les WhatElse.
Jusqu'à vendredi soir, on ne comptabilisait qu'une seule visite à notre compteur, pour Mister E.
Et puis il a suffi d'un diner entre amis, d'un peu d'agitation au moment de l'apéro, pour que cela change.
Des cris, des rires d'enfants, et puis un énorme bruit sourd et des pleurs.
Beaucoup de pleurs. Je n'avais jamais entendu mon Little B. pleurer de cette manière.
C'est qu'il avait mal mon bonhomme...
Je n'ai rien vu de la chute, trop occupée à papoter, mais il semblerait qu'il ne soit pas tombé tout seul sur le coin de la table basse. Une petite souris de 3 ans et demi ne serait pas étrangère à l'affaire...
Dans ces cas là, on crie, on gronde, on ramasse son petit blessé, on lui fait un gros câlin... 3 petites granules d'Arnica 9CH, un peu d'Arnigel sur la bosse et hop tout le monde repart jouer.
Sauf que là, ce n'était pas qu'une simple bosse mais un joli petit trou en forme d'étoile en plein du front.
Le temps de nettoyer pour y voir plus clair, de se poser la question "j'y vais, j'y vais pas?", de demander leur avis aux copains, de préparer un sac avec carnet de santé, biberon, doudou et tétine (oups j'avais oublié les couches!) et me voilà partie avec mon Little B. sous le bras, calmé mais shooté, laissant papawhatelse assurer la fin du diner seul.
La suite, tout le monde la connait plus ou moins : on arrive à 22h, on passe au triage, on s'asseoit dans la salle d'attente, puis on attend. On attend. On voit la salle se vider, on enchaine son troisième dessin animé, son fils reprend des forces et commencer à amuser la galerie. Puis on attend encore. On se demande si on ne nous a pas oublié, on essaie de calmer le fauve qui sous le coup de la fatigue devient ingérable. On attend toujours. Il s'endort enfin. On bénit le ciel d'avoir rechargé son téléphone dans la soirée, au moins Twitter ça fait passer le temps et ça permet de se défouler. On compte et recompte le nombre de personnes avant nous, scrutant chacun pour voir si leur cas va prendre des heures ou non. On attend.
A 2h30, c'est enfin notre tour. Réveiller le loulou, l'allonger sur le lit, l'emmailloter pour ne pas qu'il bouge, l'entendre pleurer fort, puis un peu moins, le voir gémir au travers son masque, observer le chirurgien lui faire un tout petit point pour éviter la cicatrice style Harry Potter, écouter les recommandations, prendre son fils sous le bras et rentrer chez soi à 3h du matin.
Aujourd'hui, tout va bien, on en est quitte pour une grosse frayeur, un joli pansement et un petit point à faire retirer d'ici quelques jours.
Ce que je ne vous dis pas, c'est qu'en arrivant aux urgences, je me suis effondrée. La tension de la semaine avec les premières piqûres (ratées) de Mister E., l'adrénaline qui m'avait permis de tenir la dernière demi-heure envolée, et me voilà en larmes au moment où l'infirmière me raconte en riant que mon Little B. est déjà le 3ème coin de table de la soirée!!
Il parait qu'avec des garçons, je suis bonne pour revivre ça encore quelques fois... si on pouvait juste éviter de me filer une carte de fidélité, mon coeur et mes nerfs apprécieraient !