Le burn-out maternel? moi j'y crois!
Tout le monde connait le baby-blues, mais parler du burn-out maternel est encore un sujet tabou.
Dans son livre, Mère épuisée, Stéphanie Allenou ose enfin crever le silence : maman de 3 enfants rapprochés, dont des jumeaux, elle nous raconte simplement son quotidien et la lente descente aux enfers qu’ont été les 3 premières années de sa vie de toute jeune maman.
Sans cacher la vérité, elle décrit ses états d’âmes, ses angoisses, ses peurs, ses doutes et ses envies avec une franchise étonnante.
Qui avouerait aussi librement avoir envie de tout claquer, d’abandonner ses enfants ?
Qui oserait dire que les tapes, gifles et fessées reviennent un peu trop souvent mais qu’elle ne les maitrise plus ?
Même si sa situation et la mienne ne sont pas similaires (elle, mère au foyer, moi, working girl / elle, 3 enfants, moi 2), je dois avouer qu’en lisant son témoignage, je me suis revue, moi, au tout début de cette année 2011, complètement dépassée par les évènements : entre un boulot qui m’épuisait moralement, des enfants qui m’en demandaient toujours plus et un quotidien qui me rattrapait plus vite que je n’arrivais à le fuir.
Des larmes matin et soir, l’envie de m’occuper des enfants qui me fait défaut, un sentiment d’épuisement perpétuel, des cris qui emplissent la maison, des fessées qui tombent plus vite, un énervement constant et une lassitude sans fin… je crois que moi aussi sans le savoir, je suis passée par une phase de burn-out maternel.
Si je n’avais pas lu ce livre, jamais je n’aurai pu mettre de mot sur cette période de ma vie.
Ce qui m’a aidé à dépasser le cap, c’est comme Stéphanie, retrouver l’envie de m’en sortir, avoir un projet qui me motive, me libérer du temps pour moi, et puis parler.
Parler, crever l’abcès, enlever cette carapace et se défaire du poids social qui veut qu’une maman arrive à tout gérer de front : boulot, enfant, maison, mari.
Quelle maman ne s’est pas sentie un jour dépassée par les évènements, épuisée physiquement et psychologiquement, à bout, subissant le quotidien en tant que victime et non plus en tant qu’actrice ?
Et qu’on arrête de me servir la soupe du « je suis maman, je suis épanouie et bien dans ma vie ». C’est faux !
Devenir maman c’est un bouleversement énorme dans une vie, et il y a forcément un peu de casse, qu’on le veuille ou non, qu’on y soit préparée ou pas.
Mon conseil ?
Osez dire stop. Osez dire que vous êtes fatiguées, que vous n’y arrivez plus.
Non nous ne sommes pas toutes des super mamans, oui nous avons le droit aussi d’en avoir assez.
Parce qu’être maman, ce n’est pas toujours synonyme de joie, bonheur et épanouissement.
Et ce témoignage en est la preuve.
200 pages qui vous aideront à repérer les premiers signes de l’épuisement maternel chez vous ou même chez une amie.
Lisez-le et parlez-en autour de vous pour que ce côté obscure de la maternité ne soit plus un tabou.