Ces nuits-là
Il y a ces nuits où on n'entend personne, où parents et enfants dorment sur leurs 2 oreilles.
Et puis il y a les autres...
Celles avec un réveil en fanfare parce qu'il faut changer les draps en 4ème vitesse.
Celles où il faut câliner, rassurer après un mauvais cauchemar.
Celles où ils ont soif et celles où ils ont envie de faire pipi.
Celles où ils ont peur du noir et réclament une petite lumière.
Celles où ils n'ont plus sommeil en plein milieu de la nuit.
Celles où ils ont perdu leur doudou et la tétine.
Et celles où ils sont malades, où un vilain rhume ou la fièvre les empêchent de dormir sereinement.
Celles là pour moi ce sont les pires. Parce qu'il faut se lever 1, 3, 5, 10 ou 15 fois. Parce qu'à part relever le matelas pour qu'ils respirent mieux, leur donner une pipette de doliprane pour faire baisser la température ou mettre un oignon sous le lit contre la toux, il n'y a rien d'autre à faire. Parce qu'on est impuissant devant leurs pleurs et que les solutions pour les soulager sont maigres.
Ces nuits-là me mettent KO comme jamais.
Sweet A vient de passer un week-end compliqué et nous ces fameuses nuits difficiles.
Je n'avais pas l'impression que c'était aussi dur quand Mister E ou Little B étaient bébés.
C'est certain je vieillis, et m'extirper du lit au milieu de mon sommeil est de plus en plus difficile.
Alors je fais pour Sweet A une chose que je n'ai jamais fait pour les boyswhatelse : la prendre dans notre lit pour finir la nuit avec elle et être au plus près d'elle en cas de besoin.
J'ai l'impression de céder à la facilité ce qui est complètement idiot, j'en conviens. Jamais je ne me serais autorisé cela avec les boyswhatelse.
Mais c'est tellement plus facile de la sentir près de moi, de pouvoir la rassurer d'un petit doigt dans la main ou d'une caresse dans les cheveux au moindre gémissement sans avoir à me lever.
J'ai la sensation qu'elle est apaisée et qu'elle dort mieux ainsi, nous un peu moins évidemment mais au moins on reste au fond de notre lit.
Finalement je savoure ces moments-là où elle est contre moi, ses petits pieds dans mes côtes, car je sais que ce seront les derniers. Il n'y aura bientôt plus de bébés à câliner, à soigner dans cette maison et j'en profite.
Si il y a bien une chose que j'ai appris en devenant maman, c'est qu'il n'y a aucune règle, aucun principe, que ce qui est valable chez les uns ne l'est pas forcément chez les autres et que chacun réagit à sa façon.
Alors profitons de ces petits bonheurs quand ils viennent et cessons de culpabiliser! Nous seuls, parents, savons ce qui est bien pour notre enfant (et pour nous!).
Le coeur a ses raisons que la raison ne connait point, ne l'oublions pas.