Dodo, l'enfant do, l'enfant dormira bientôt
Sweet A n'a jamais été une grosse dormeuse. Comme ses frères, elle a fait ses nuits très rapidement mais son sommeil a toujours été plus léger. Idem pour les endormissements, elle a toujours eu du mal à s'abandonner dans les bras de Morphée. Se laisser aller très peu pour elle.
Mais les couchers se sont toujours bien passés, dans le calme, après un bisou à chacun des membres de la famille, une histoire, sa petite musique et la nuit pouvait commencer.
Pendant nos vacances américaines, nous avons dormi pendant 3 semaines tous les 5 ensemble dans la même chambre d'hôtel. J'étais fière d'elle car même en changeant d'endroit et de lit tous les 2 jours, elle a suivi et ça n'a pas eu l'air de lui poser de problème. Elle avait son petit monde autour d'elle pour dormir et tout allait bien.
Depuis que nous sommes rentrés, tout est devenu beaucoup mais beaucoup plus compliqué.
Le soir au moment du coucher, malgré une grosse fatigue, ce sont des hurlements et des sanglots à s'en faire péter les tympans et à déchirer mon coeur de maman.
Elle a beau être épuisée de ses journées, chaque soir, c'est le même scénario. Elle lutte, elle crie, elle pleure à grosses larmes et même en restant à ses côtés, elle ne cède pas facilement à l'appel du sommeil.
Depuis quelques jours, nous avons même des réveils toutes les nuits à 4h04 pétantes, avec reprise des pleurs et le besoin d'une présence pour se rendormir.
J'avoue je suis exténuée. J'ai tout essayé pour la rassurer : la petite veilleuse, le rituel du soir un peu plus long que d'habitude, la porte entre-ouverte, la musique, les câlins, le biberon, rester avec elle. Rien n'y fait.
On est désemparé. Dans ces moments-là, j'en viens même à regretter notre voyage. Tout allait si bien avant. Dire qu'il y a des parents qui vivent ça depuis la naissance. On ne mesure bien sa chance que quand on l'a perdue.
Avec Papawhatelse, on en vient même à se disputer, en désaccord sur la stratégie à adopter. Je ne veux pas passer mes nuits allongée sur la moquette au pied de son lit. Il ne veut pas la laisser pleurer un peu.
Tout le monde me dit qu'il va falloir du temps, mais je suis fatiguée et tellement triste pour elle de la voir se mettre dans cet état là.
Dans une semaine, je repars dans le sud pour quelques jours avec elle et j'angoisse.
J'angoisse de penser que si tout va mieux d'ici là, on va à nouveau la chambouler avec un nouveau changement. Je tremble de me dire que si le problème n'est pas réglé, on ne va faire que l'empirer.
Alors je mise sur septembre et la rentrée : la reprise des habitudes avec les boyswhatelse, le retour à la crèche, le quotidien qui va reprendre ses droits.
Mais septembre c'est loin encore et la voir si terrifiée et perdue me fend le coeur...